Les autres introductions en bourse

Si, comme moi, vous n'êtes pas un professionnel, ne participez qu'aux introductions de grosses PME avec un chiffre d'affaire d'au moins 100 millions d'euros.

D'une part, ces sociétés ont les reins solides pour faire résister leurs cours aux aléas de la bourse. D'autre part, attendu que ces introductions sont scrutées par les analystes, vous pouvez être certains que l'essentiel des risques seront énumérés par l'un ou l'autre (mais attention à ne pas vous reposer sur leurs recommandations car n'oubliez pas qu'ils ne servent pas vos intérêts mais ceux de la société qui les rémunèrent -voir privatisations).

J'ai fait l'erreur de participer à de petites introductions sur lesquelles j'avais peu de visibilité et grand mal m'en a pris.

Exception: l'introduction concerne un acteur du secteur dans lequel vous travaillez et vous êtes capable d'analyser son potentiel de développement par l'intérêt de ses produits, technologies ou de sa force de vente.

De mon côté, je participe à la moitié des introductions dans le secteur d'internet: Illiad, Meetic, respectivement (+250% et +40% en un an).

En revanche, pour ce type d'investissement, je suis extrêmement attentif aux fondamentaux: lorsque le cours de la valeur dépasse 100 fois les bénéfices par action de l'année en cours, je commence à me méfier. Pour une entreprise normale qui se développe normalement, le cours de bourse dépasse rarement 20 fois les bénéfices. Tôt ou tard, le rapport se rapprochera de ce nombre. Lorsqu'une action est valorisée 100 fois les bénéfices, cela peut signifier deux choses: les investisseurs estiment qu'avant d'arriver à maturité, l'entreprise multipliera son chiffre d'affaire par 5 (alors le cours reviendra dans la zone des 20 fois le bénéfice par action) où alors les premiers investisseurs espèrent que suffisament de boursicoteur suivront le mouvement et feront monter la valeur. On se trouve alors dans un mouvement de spéculation pur.